«… Je voudrais lancer un appel aux uns et aux autres, dans la perspective des élections. En effet, nous entrons dans une période électorale. Pour cela, je souhaiterais que nous cultivions l’esprit de tolérance et de civisme, c’est-à-dire accepter les idées qui ne correspondent pas à nos attentes. Autrement dit, accepter l’autre avec ses idées et ses croyances. C’est à ce prix que la politique devient un outil de développement. Développement au sens où, votre attente permettra de mettre en œuvre des projets de développement en termes de renforcement des acquis, création de centres de formation pour les jeunes, création des activités génératrices des moyens pour les femmes. Pour cela, il faudrait être uni, unité sans laquelle le développement n’est possible.
C’est pourquoi, je demande solennellement aux jeunes et à la population en général de ne pas se laisser emporter par les discours de division. Car, dans les relations entre les peuples, seule la culture de la paix doit occuper une place importante pour la cohésion sociale. Ce qui signifie qu’il faut réduire les incompréhensions, éviter les conflits entre les individus et les peuples.
Je lance donc un appel aux cadres de tous les bords politiques, aux associations de femmes, de jeunes, des chefs traditionnels et religieux à œuvrer pour la paix et à travailler pour la réconciliation entre les populations. Ainsi, pour vivre en paix, appliquons la maxime qui dit que « détourne toi du mal et fait le bien ». On verra alors que la paix procure toujours du bien à celui qui la prône. Au risque de freiner l’élan de développement déjà amorcé… Je lance un appel à la tolérance en vue de préserver la paix et la convivialité qui caractérisent les fondements des valeurs culturelles et traditionnelles des populations locales.
En effet, la tolérance permet d’éviter les conflits et leurs conséquences. Elle contribue à l’équilibre du monde. Notre équilibre à nous, c’est de nous donner la main pour le bien- être des populations. Une population qui attend beaucoup de ses autorités et des cadres regroupés en mutuelles de développement, à qui, je demande davantage…
Notre défi à tous aujourd’hui, c’est de se donner la main en vue de favoriser le développement. En effet, beaucoup a été fait, certes, mais beaucoup reste à faire.
Mesdames et messieurs, les cadres, chers frères et sœurs, je me tourne vers vous une fois de plus, pour vous dire que je sais compter sur vous. Soyez les ambassadeurs auprès de vos parents. Dites leurs que la division ne fera que les desservir. La vraie confrontation, c’est le défi du développement. Votre vrai adversaire, c’est la pauvreté de nos parents, votre ennemi est la souffrance des siens. Ainsi donc, œuvrer pour le bien être de ces derniers sera votre plus grande victoire…
Je vous exhorte à aider les populations à se construire, aider vos parents à vivre mieux, aider les populations à faire face aux conflits fonciers qui détruisent de plus en plus les cohésions sociales et qui mettent en mal le développement…
Un fléau qui peut s’expliquer par la pauvreté qui gangrène nos populations. Car livrées à elles-mêmes, elles sont vulnérables. Sans repère, elles deviennent des obstacles au développement. C’est pourquoi, il faut mettre en contribution les jeunes, les femmes en créant des activités qui les impliquent effectivement dans les actions de développement.
Votre mission, je m’adresse aux cadres, c’est à vous de créer les conditions idoines afin d’optimiser les capacités de vos parents en leur donnant les moyens qu’il faut pour devenir des acteurs au même titre que vous pour le développement. Pour cela, éviter donc les discours de haine. Ayez beaucoup de retenu, de bon sens et de courtoisie…
En vous unissant pour bâtir, c’est résolument tourner le dos à la division et vivre pleinement votre indépendance…
Source : extrait du discours de monsieur NADJE SYLVAIN SERGES, sous-préfet d’Assiè Koumassi à l’occasion de la célébration de la fête nationale à Assiè Assasso.